Portrait
Si la lumière compte parmi les éléments les plus intangibles, Thierry Dreyfus parvient à en capter l’essence pour, ensuite, la transmettre et la faire partager.
Magnifiant le Grand Palais pour sa réouverture, il éblouit près de 500 000 personnes à travers une série d’émotions lumineuses : “J’avais envie de faire rêver les visiteurs”, ajoute-t-il. A ce titre, Suzy Menkes le décrivit dans un article du International Herald Tribune comme « l’artiste qui a su habiller la Ville des Lumières à sa juste mesure ».
Directeur artistique et artiste, Thierry Dreyfus collabore depuis 1985 avec les plus grands noms de l’industrie de la mode, et pousse, à leur contact, la réflexion sur la scénographie des défilés. Coproduits exclusivement par la société parisienne Eyesight, ces défilés sont l’occasion d’explorer de nouveaux champs visuels et mettre en scène la lumière de manière conceptuelle. Aussi, au fils des années, Thierry Dreyfus a collaboré avec des marques comme Dior Homme, Helmut Lang, Calvin Klein, Ann Demeulemeester, Sonia Rykiel, Chloé, Marni, Jil Sander ou encore Yves Saint Laurent, dont il signait la direction artistique du défilé rétrospective « Haute couture » en 2001.
S’il goûta à la lumière pour la première fois au contact du théâtre et de l’opéra, il imagine ses propres mises en scène depuis près de vingt ans : après avoir créé une pièce pérenne pour la Caisse des Dépôts et Consignations, puis une installation pour la Biennale de Lyon en 2000, il a mis en lumière le Grand Palais pour sa réouverture en 2005. En 2006, il illuminait les bassins du parc du Château de Versailles avant d’ériger une échelle de 80 mètres de haut pour la Nuit Blanche dans l’enceinte de la Bibliothèque Nationale de France. La même année, il reçut du groupe hôtelier américain Starwood une commande de deux installations uniques sur les façades et toits du Méridien à Shanghai et San Francisco. À Shanghai, un faisceau rouge, symbole de pouvoir, vibrait dans la ville comme un cœur qui bat, tandis qu’à San Francisco, des panneaux et filtres colorés habillaient la façade ; ils transformaient la vision de la vile depuis les chambres, et créaient, le soir venu, un rythme organique à l’extérieur.
Années riches, 2008, 2009 et 2010 voient la réalisation d’un monolithe lumineux pour la Salle des Conflits du Conseil d’Etat (une commande d’État), d’une installation permanente pour la façade du « 2 Fashion House Hotel » à Athènes et de vitraux pour la Chapelle Soeur Thérésa, à Crépy en Valois. Vainqueur de l’appel d’offre international lancé pour mettre en lumière Canary Wharf, à Londres, l’Atelier Thierry Dreyfus s’impose plus encore à l’international avant de se voir décerner la seconde place dans l’appel d’offre pour la célébration du 120e anniversaire de la Tour Eiffel. Notre Dame répond ensuite à la Dame de Fer : pour la Nuit Blanche 2010, Thierry Dreyfus fait « respirer le coeur » de la Cathédrale de Notre Dame de Paris sous l’oeil attentif de 50 000 visiteurs.
En parallèle, Thierry Dreyfus imagine des lampes qu’il appelle « éléments de lumière » : autant de prototypes de lampes remplies de cristaux de sel ou de néons à section carrée qui donnent lieu, dans le secret de son atelier, à des pièces pour des collectionneurs privés. Dans le sillage de ces premiers prototypes, d’autres Objets Lumineux prennent forme à leur tour : présentée à Design Miami/Basel sur le stand de la galerie londonienne Carpenters Workshop, la suspension « Nuage I » donne rapidement naissance à l’installation « Nuage II » imaginée pour l’exposition "Design High" à la Fondation Louise Blouin à Londres. L’année suivante, à Bâle toujours, la table « Hommage ♂ » est à son tour présentée. Repérée par Flos, elle est aussitôt adaptée en fissure lumineuse murale intitulée « Rupture » et dévoilée à Euroluce (2011). Elle reporte d’ailleurs un FX International Interior Design Award.
Si les expositions se succèdent à leur tour, leur nature varie. D’une première exposition de photographies argentiques « absence-présence », à la Galerie Samuel, à Paris, fin 2009, 35 tirages originaux de la série ‘Neugamme’ rejoignent ensuite la collection particulière de l’hôtel Le Royal Monceau sous le commissariat d’Hervé Mikaeloff avant que, fin 2010, une première exposition solo ne soit inaugurée au centre d’art contemporain Invisible Dog de Brooklyn. NYC préfigure rapidement une autre exposition à Singapour où une sélection d’Eléments de Lumière, dont la suspension "Nuage I" et les lampes "Phil" et « Sel », sont dévoilées à la galerie Art Plural.
De collaboration, il est également question, comme pour le très select club parisien "Silencio", dont il compose l’univers lumineux avec et pour David Lynch en octobre 2011, ou pour la mise en place, aux côtés de l’artiste plasticien Moon-Pil Shim, d’installations artistiques permanentes sur des cheminées d’usine, patrimoine emblématique du Nord de la France. Récemment, une rencontre avec l’architecte d’intérieur Peter Marino l’invite à créer des pièces sur-mesure pour un projet parisien.
Photographe, Thierry Dreyfus enregistre, à travers autant de clichés, les « tempéraments de la lumière », intimement convaincu que « la lumière ne peut s’exprimer à travers des mots ; elle ne parle pas à l’intellect. Elle est émotion ». Une exploration constante qui lui valu, à l’automne 2011, de diriger sa première série de mode pour le magazine Wallpaper* : shootée en argentique, sans flash, retouches, ni recadrage, cette série a donné lieu à 10 couvertures et intercalaires dans le numéro de novembre 2011. Thierry Dreyfus travaille actuellement sur la première édition d’un livre sur ses photographies à paraître aux Editions du Regard en novembre 2013.
In fine, quels que soient le domaine ou la nature des commandes, Thierry Dreyfus conte des histoires de LUMIERE. Il transforme sa matière ineffable en un corps, une émotion, un volume pour que chacun puisse ensuite y projeter ses désirs. Ainsi la lumière créer un lien entre l’espace, son architecture et le visiteur.
Chemin faisant, son art sort de l’ombre, pour gagner la lumière.
Magnifiant le Grand Palais pour sa réouverture, il éblouit près de 500 000 personnes à travers une série d’émotions lumineuses : “J’avais envie de faire rêver les visiteurs”, ajoute-t-il. A ce titre, Suzy Menkes le décrivit dans un article du International Herald Tribune comme « l’artiste qui a su habiller la Ville des Lumières à sa juste mesure ».
Directeur artistique et artiste, Thierry Dreyfus collabore depuis 1985 avec les plus grands noms de l’industrie de la mode, et pousse, à leur contact, la réflexion sur la scénographie des défilés. Coproduits exclusivement par la société parisienne Eyesight, ces défilés sont l’occasion d’explorer de nouveaux champs visuels et mettre en scène la lumière de manière conceptuelle. Aussi, au fils des années, Thierry Dreyfus a collaboré avec des marques comme Dior Homme, Helmut Lang, Calvin Klein, Ann Demeulemeester, Sonia Rykiel, Chloé, Marni, Jil Sander ou encore Yves Saint Laurent, dont il signait la direction artistique du défilé rétrospective « Haute couture » en 2001.
S’il goûta à la lumière pour la première fois au contact du théâtre et de l’opéra, il imagine ses propres mises en scène depuis près de vingt ans : après avoir créé une pièce pérenne pour la Caisse des Dépôts et Consignations, puis une installation pour la Biennale de Lyon en 2000, il a mis en lumière le Grand Palais pour sa réouverture en 2005. En 2006, il illuminait les bassins du parc du Château de Versailles avant d’ériger une échelle de 80 mètres de haut pour la Nuit Blanche dans l’enceinte de la Bibliothèque Nationale de France. La même année, il reçut du groupe hôtelier américain Starwood une commande de deux installations uniques sur les façades et toits du Méridien à Shanghai et San Francisco. À Shanghai, un faisceau rouge, symbole de pouvoir, vibrait dans la ville comme un cœur qui bat, tandis qu’à San Francisco, des panneaux et filtres colorés habillaient la façade ; ils transformaient la vision de la vile depuis les chambres, et créaient, le soir venu, un rythme organique à l’extérieur.
Années riches, 2008, 2009 et 2010 voient la réalisation d’un monolithe lumineux pour la Salle des Conflits du Conseil d’Etat (une commande d’État), d’une installation permanente pour la façade du « 2 Fashion House Hotel » à Athènes et de vitraux pour la Chapelle Soeur Thérésa, à Crépy en Valois. Vainqueur de l’appel d’offre international lancé pour mettre en lumière Canary Wharf, à Londres, l’Atelier Thierry Dreyfus s’impose plus encore à l’international avant de se voir décerner la seconde place dans l’appel d’offre pour la célébration du 120e anniversaire de la Tour Eiffel. Notre Dame répond ensuite à la Dame de Fer : pour la Nuit Blanche 2010, Thierry Dreyfus fait « respirer le coeur » de la Cathédrale de Notre Dame de Paris sous l’oeil attentif de 50 000 visiteurs.
En parallèle, Thierry Dreyfus imagine des lampes qu’il appelle « éléments de lumière » : autant de prototypes de lampes remplies de cristaux de sel ou de néons à section carrée qui donnent lieu, dans le secret de son atelier, à des pièces pour des collectionneurs privés. Dans le sillage de ces premiers prototypes, d’autres Objets Lumineux prennent forme à leur tour : présentée à Design Miami/Basel sur le stand de la galerie londonienne Carpenters Workshop, la suspension « Nuage I » donne rapidement naissance à l’installation « Nuage II » imaginée pour l’exposition "Design High" à la Fondation Louise Blouin à Londres. L’année suivante, à Bâle toujours, la table « Hommage ♂ » est à son tour présentée. Repérée par Flos, elle est aussitôt adaptée en fissure lumineuse murale intitulée « Rupture » et dévoilée à Euroluce (2011). Elle reporte d’ailleurs un FX International Interior Design Award.
Si les expositions se succèdent à leur tour, leur nature varie. D’une première exposition de photographies argentiques « absence-présence », à la Galerie Samuel, à Paris, fin 2009, 35 tirages originaux de la série ‘Neugamme’ rejoignent ensuite la collection particulière de l’hôtel Le Royal Monceau sous le commissariat d’Hervé Mikaeloff avant que, fin 2010, une première exposition solo ne soit inaugurée au centre d’art contemporain Invisible Dog de Brooklyn. NYC préfigure rapidement une autre exposition à Singapour où une sélection d’Eléments de Lumière, dont la suspension "Nuage I" et les lampes "Phil" et « Sel », sont dévoilées à la galerie Art Plural.
De collaboration, il est également question, comme pour le très select club parisien "Silencio", dont il compose l’univers lumineux avec et pour David Lynch en octobre 2011, ou pour la mise en place, aux côtés de l’artiste plasticien Moon-Pil Shim, d’installations artistiques permanentes sur des cheminées d’usine, patrimoine emblématique du Nord de la France. Récemment, une rencontre avec l’architecte d’intérieur Peter Marino l’invite à créer des pièces sur-mesure pour un projet parisien.
Photographe, Thierry Dreyfus enregistre, à travers autant de clichés, les « tempéraments de la lumière », intimement convaincu que « la lumière ne peut s’exprimer à travers des mots ; elle ne parle pas à l’intellect. Elle est émotion ». Une exploration constante qui lui valu, à l’automne 2011, de diriger sa première série de mode pour le magazine Wallpaper* : shootée en argentique, sans flash, retouches, ni recadrage, cette série a donné lieu à 10 couvertures et intercalaires dans le numéro de novembre 2011. Thierry Dreyfus travaille actuellement sur la première édition d’un livre sur ses photographies à paraître aux Editions du Regard en novembre 2013.
In fine, quels que soient le domaine ou la nature des commandes, Thierry Dreyfus conte des histoires de LUMIERE. Il transforme sa matière ineffable en un corps, une émotion, un volume pour que chacun puisse ensuite y projeter ses désirs. Ainsi la lumière créer un lien entre l’espace, son architecture et le visiteur.
Chemin faisant, son art sort de l’ombre, pour gagner la lumière.